La mère de Donald Trump était écossaise mais, au pays des lochs, le locataire de la Maison Blanche n’est pas le bienvenu. Et ce, pour plusieurs raisons.
Il y a d’abord les brouilles du passé : en 2006, Donald Trump s’offre un premier domaine à Aberdeen, dans le nord-est de la région, et promet d’en faire « le meilleur parcours de golf au monde ». Sauf que les élus locaux, les habitants et les défenseurs de l’environnement se sont farouchement opposés au projet. Celui qui est alors une star de la téléréalité promet alors de créer 6 000 emplois et d'investir un milliard de livres (1,13 milliard d'euros) dans la région. Ce qu’il n’a jamais fait.
Puis, en 2009, Donald Trump se pique de politique régionale et s’oppose à la stratégie du Parti national écossais (SNP), qui cherche à faire de l’Ecosse une terre d’énergies renouvelables. Il lui reprocher sa volonté de créer « d’horribles » éoliennes qui risquent de gâcher la vue depuis son golf.
En vain, les éoliennes sont bel et bien construites. Une ferme d’éoliennes a d’ailleurs été inaugurée peu de temps avant l’arrivée du 45e président des Etats-Unis au Royaume-Uni. Ce qui a donné à l’occasion à Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise, de rappeler avec un brin de malice qu’un « célèbre américain propriétaire d'un parcours de golf, et qui, il me semble, s'est reconverti en politique, avait décidé de poursuivre en justice le gouvernement pour empêcher l'installation de ces turbines ».
La dirigeante régionale a d’ailleurs refusé de rencontrer le chef d’Etat américain au cours de son séjour.
Manifestations à Edimbourg et près des propriétés de Donald Trump
Ce samedi, à Edimbourg, des manifestants se rassemblent à nouveau contre Donald Trump, devant le Parlement écossais. Cette fois-ci, ils entendent dénoncer les politiques de Washington.
Leur manifestation est baptisée « carnaval de la résistance ». Sa vedette est, comme à Londres, un ballon géant, un Baby Trump. Un dirigeable de six mètres de haut qui représente Donald Trump en couche-culotte.
D’autres militants anti-Trump protestent également à proximité des terrains de golf du président américain.
Celui qui ne cesse de clamer son amour pour le peuple d’Ecosse, comptait pourtant trouver un refuge, un peu de sérénité dans sa luxueuse propriété écossaise. Surtout après sa visite mouvementée à Londres.