Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La réunion de la CSU bavaroise commencée à 15h00 se poursuit. Une déclaration du ministre de l’Intérieur Horst Seehofer prévue au départ pour 18 heures se fait attendre. De nombreux participants ont pris la parole. Les partisans d’un compromis avec Angela Merkel estimant que les résultats du sommet européen vont dans la bonne direction et les tenants d’une ligne plus dure s’opposent.
Angela Merkel a déclaré dans une interview télévisée ce soir que les mesures prises au sommet européen répondaient aux exigences de la CSU.
Les chrétiens sociaux bavarois avaient formulé un ultimatum à la chancelière. S’ils devaient juger à l’arrivée que les compromis de Bruxelles ne répondent pas à leurs exigences sur le retour des migrants déjà enregistrés dans un autre pays européen, la CSU pourrait donner son feu vert au ministre de l’Intérieur pour refouler ses migrants aux frontières allemandes contre l’avis d’Angela Merkel. La chancellière, elle, prône des solutions concertées avec les pays voisins.
Il s’agirait alors d’un casus belli contre Angela Merkel qui devrait se séparer de son ministre. L’alliance entre les deux partis conservateur serait rompue et la coalition au pouvoir avec les sociaux-démocrates remise en cause un peu plus de 100 jours après la constitution du nouveau gouvernement.
Ton plus conciliant
La CSU a baissé de ton ces derniers jours. De mauvais sondages pour le parti bavarois peuvent aussi expliquer cette évolution. Et plusieurs responsables chrétiens-sociaux ont commenté plutôt positivement l’accord de Bruxelles.
Mais les relations sont si tendues entre CDU et CSU que rien n’est exclu. Si un compromis n'est pas trouvé, une crise majeure s’en suivrait.