Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Après le sommet européen, Angela Merkel poursuit son marathon de négociations. Cette fois, la chancelière doit convaincre ses alliés bavarois que le compromis trouvé à Bruxelles est à même de satisfaire une CSU qui défend une politique migratoire plus restrictive.
Le ministre de l’Intérieur et patron des chrétiens sociaux bavarois Horst Seehofer avait posé un ultimatum à Angela Merkel. Faute de solution négociée, il veut dans les prochains jours refouler aux frontières allemandes les migrants déjà enregistrés dans un autre pays de l’Union européenne.
Dans un document envoyé à ses partenaires de la coalition, la CSU et le SPD, Angela Merkel précise que des engagements de principe lui ont été donnés par 14 pays qui accepteraient de reprendre les migrants déjà enregistrés sur leur sol.
Mais l’Autriche et l’Italie, deux pays par lesquels des migrants gagnent l’Allemagne ne font pas partie de la liste présentée par Angela Merkel. La CSU estime que le compromis de Bruxelles permet à Berlin de prendre des mesures unilatérales et de refouler ces personnes.
Le porte-parole de la chancelière s’est empressé de préciser que les conclusions du sommet européen prévoient que seules des mesures négociées avec les autres pays sont envisageables. Le conflit entre CDU et CSU n’est donc pas encore complètement désamorcé.