Airbus affirme clairement qu’un Brexit sans accord préalable avec l’Union européenne menacerait son avenir et le groupe « reverrait alors ses investissements au Royaume-Uni ». En d’autres termes, si le pays quitte le marché unique sans accord sur les relations commerciales avec ses ex-partenaires européens, cela provoquerait de « graves perturbations et une interruption de la production » britannique. Plus inquiétant encore, Airbus fait savoir que même en cas d'accord, l'entreprise n'y trouvera pas son compte.
Le retrait d’Airbus serait un coup dur pour l’économie du Royaume-Uni, où le géant aéronautique fabrique les ailes de ses avions civils et militaires. Le groupe y emploie 14 000 salariés – dont près de la moitié au pays de Galles – et, par le jeu des sous-traitants et des fournisseurs, fait indirectement travailler plus de 100 000 personnes à travers le pays.
Il y toutefois peu de chances qu'Airbus se retire brusquement, en raison de la longueur des délais et des commandes en cours pour ses avions. Le groupe pourrait en revanche transférer la production des ailes de sa prochaine génération d'avions monocouloirs vers d’autres pays européens.