Espagne: à peine investi, Sanchez se penche sur la formation de son cabinet

Le socialiste Pedro Sanchez a prêté serment ce samedi 2 juin comme nouveau chef du gouvernement espagnol. Il succède au conservateur Mariano Rajoy, renversé par une motion de censure au Parlement. La cérémonie s'est déroulée dans la matinée devant le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela. Et pour la première fois, sans la présence de la Bible et du crucifix. Le nouveau chef du gouvernement doit maintenant former son cabinet, une tâche qui s'annonce compliquée.

Pedro Sanchez n'aura pas le temps de fêter son accession au pouvoir. Les tractations en vue de former un cabinet ont déjà commencé. Une question est déjà tranchée : ce sera un gouvernement 100% socialiste.

Le parti de la gauche radicale Podemos a souhaité occuper quelques postes, mais pour l'instant son vœu n'est pas été exaucé. Pedro Sanchez veut montrer qu'il est capable de gouverner le pays avec ses 84 députés socialistes - c'est à dire seulement un quart du Cortes - et si possible jusqu'à la fin de la législature en 2020.

Le problème c'est que ses alliés de circonstances, à savoir Podemos et les nationalistes basques et catalans lui ont déjà fait savoir que leur soutien n'était pas un chèque en blanc. Une majorité instable qui rend l'avenir de Pedro Sanchez incertain et limite forcément sa marge de manœuvre.

Mais tous partagent finalement un intérêt commun. Ni le PSOE, ni les partis nationalistes, ni Podemos ne souhaitent avoir des élections anticipées. Un scénario favorisé pourtant par les centristes de Ciudadanos et pour cause, les sondages leur prédisent une large victoire.

Parmi les dossiers qui attendent le nouveau leader, il y a celui de la Catalogne. Son nouveau dirigeant Quim Torra, qui a également prêté serment ce samedi, vient d'envoyer un message conciliant vers Madrid. Il propose à Pedro Sanchez, qui s'était déclaré ouvert à un dialogue avec Barcelone, des pourparlers.

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