Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Le bureau de Brême de l'Office des migrations a accordé l'asile à quelque 1 200 personnes de façon abusive entre 2013 et 2016. Pour l'heure, on ne sait pas ce qui a motivé les fonctionnaires de l'Office, s'il s'agit de négligence, d'excès d'empathie ou tout simplement d'intérêt financier. Une enquête judiciaire est en cours.
Mais depuis quelques jours, l'affaire a pris un tour politique, dans le contexte d'une campagne électorale électrique en vue des élections régionales bavaroises de l'automne, capitales pour les conservateurs d'Angela Merkel qui redoutent une nouvelle poussée du parti d'extrême droite AfD.
Sous pression, le nouveau ministre de l'Intérieur promet de faire toute la lumière sur cette affaire et demande pardon aux Allemands. Tandis que le SPD demande lui à Angela Merkel de s'expliquer, via le Spiegel à paraître samedi 2 juin, rappelant que depuis le début, c'est la chancellerie qui a coordonné la politique des réfugiés.