Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Pas d’embrassade ni de tapis rouge, Donald Trump a choisi la sobriété pour accueillir la chancelière allemande venue en simple visite de travail. Et le président américain est resté ferme sur ses positions vis-à-vis de l’Iran. Il n’a pas non plus proposé de compromis sur le commerce, un autre dossier qui inquiète les Européens. Le président américain s’est même montré vindicatif au sujet de la défense.
Donald Trump estime que ses partenaires de l’Otan n’en font décidemment pas assez : « Nous portons un fardeau beaucoup plus lourd que nous le devrions. Les autres pays devraient payer plus. Je ne dis pas seulement l’Allemagne, d’autres pays aussi doivent payer plus. Nous protégeons l’Europe et nous dépensons plus que n’importe qui d’autre. L’Otan est formidable mais aide l’Europe plus qu’elle ne nous aide. Pourquoi payons-nous la vaste majorité des coûts ? »
Angela Merkel a tenté de rassurer le président américain : « Nous avons beaucoup fait au cours des dernières années, sans doute pas assez rapidement du point de vue du président américain. Mais en tant que chancelière allemande, je dirais que nous avons fait des pas importants dans la bonne direction et nous allons poursuivre cet effort. Si un conflit survient à nos portes nous ne pouvons pas nous reposer sur les autres sans apporter notre contribution. Et cette contribution va augmenter au cours des années à venir ».
Le part du produit intérieur brut consacré par l'Allemagne à ses dépenses militaires devrait atteindre 1,3% en 2019. Un chiffre en augmentation, mais nettement inférieur à l'objectif de 2% fixé par l'Otan.