Ainsi, des taxes de 25% toucheront les importations d'acier et de 10% celles d'aluminium. Le Mexique, mais surtout le Canada, le premier partenaire commercial des Etats-Unis et leur premier fournisseur d'acier, en sont pour le moment exemptés. L'Union européenne bénéficie, quant à elle, d'une dérogation provisoire, mais seulement jusqu'au 1er mai, le jour de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi.
Le principal conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a laissé entendre que cette exemption ne serait prolongée que si les Etats-Unis obtenaient des concessions. Pas plus de détails sur la nature de ces concessions. Kudlow a seulement évoqué le secteur automobile. Les Américains ne cessent de réclamer une plus grande ouverture des marchés européens à leurs produits.
Pour le moment, les Européens campent sur leurs positions : ils n'entameront aucune discussion avec Washington sans une exemption définitive des taxes américaines. Lors de sa visite, Emmanuel Macron avait été très clair là-dessus, rappelle Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. En revanche, si l'UE obtenait cette dérogation, la France serait prête à ouvrir des discussions avec les Etats-Unis sur le futur de l'Organisation mondiale du commerce.