Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
C'est dans le décor rouge et or du Parlement que Viktor Orban a présenté son équipe et sa stratégie. Le Premier ministre hongrois envisage de rester aux commandes jusqu'en 2030 grâce à un programme qui tient en deux mots : nationalisme et souverainisme.
Viktor Orban a confié à son ministre de la Justice, Laszlo Trocsanyi, la mission de « préserver la souveraineté nationale » face au droit européen. Il a ajouté que les années à venir seraient très « animées », signifiant par là qu'il prévoyait des débats intenses sur ce sujet avec Bruxelles.
Si le chef de la droite hongroise crée un nouveau portefeuille – celui de l'innovation –, il entend tenir un cap ultra-conservateur. Comme en témoigne la nomination à la tête du principal ministère, qui chapeaute l'Education, la Santé et la Culture, du controversé Miklos Kasler.
Ce médecin est connu pour ses propos polémiques. Il a mis en doute la théorie du Big Bang. Il a aussi déclaré que 80 % des Nigérians avaient le sida, ce qui a entraîné de vives protestations de l'ambassade du Nigeria à Budapest. Toujours d'après lui, 70 % des maladies mortelles pourraient être évitées en étant un bon chrétien et en observant les Dix Commandements.