Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le projet de loi actuellement en discussion au sein des différents Parlements du Royaume-Uni doit permettre au pays de continuer à fonctionner après le Brexit en organisant notamment la transposition des réglementations européennes.
Mais Edimbourg et Londres sont divisés sur la question de savoir qui après le Brexit héritera des compétences actuellement détenues par Bruxelles dans des domaines comme l'agriculture, la pêche ou encore l'environnement.
L'Ecosse veut récupérer ces pouvoirs alors que le gouvernement de Theresa May estime que toutes les compétences rapatriées devraient être dévolues à Westminster pour éviter que les quatre nations du royaume n'appliquent des règles différentes susceptibles de désorganiser le commerce intérieur britannique.
Le rejet du Parlement écossais est significatif : c'est la première fois que Holyrood refuse de donner son accord à un texte proposé par Westminster.
Theresa May a en principe le pouvoir d'imposer ce projet de loi à Edimbourg mais c'est politiquement problématique, car cela mettrait fin à une convention constitutionnelle observée depuis 20 ans et ce bras de fer public pourrait raviver les velléités d'indépendance de l'Ecosse actuellement en sommeil.
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