Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L'amendement, soutenu par une vingtaine de conservateurs rebelles et adopté par les Lords avec une majorité de 91 voix, permettrait au Parlement de renvoyer le gouvernement à la table des négociations ou même de décider d'un maintien dans l'UE si jamais les députés britanniques refusaient d'entériner l'accord sur le Brexit conclu entre Londres et Bruxelles.
Theresa May et ses ministres avaient précédemment indiqué qu'ils laisseraient certes les parlementaires voter sur l'accord de divorce mais qu'en cas de rejet, la seule option restante serait alors une sortie sans accord, une perspective qui inquiète les milieux d'affaires britanniques.
L'adoption de cet amendement est la 7e défaite infligée par les Lords au gouvernement conservateur. Courant avril, ceux qu'on nomme les « Pairs » avaient déjà adopté un amendement remettant en cause le projet de la Première ministre de quitter l'union douanière.
Majoritairement europhiles, les Lords mettent un point d'honneur à assurer un réel pouvoir au Parlement face à l'exécutif. Néanmoins tout n'est pas fini car le texte de loi sur le Brexit doit revenir dans les prochaines semaines devant les députés qui l'avaient approuvé en janvier et qui pourraient donc encore supprimer ou modifier cet amendement embarrassant pour le gouvernement affaibli de Theresa May.