Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Tudor Tepeneag
Quelle est la meilleure façon de se séparer du Royaume-Uni, tout en gardant des relations étroites avec Londres ? C'est à 27 que le Conseil européen réfléchit à la question, car, après un accord de principe sur le Brexit conclu en décembre dernier, il s’agit désormais de traduire juridiquement cette décision.
Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit a fait un point sur la situation. Il devait également recevoir un mandat pour mener à bien les négociations pour l'étape suivante des relations, notamment commerciales, avec le Royaume-Uni. Sachant que Londres ne veut rester ni dans le Marché unique, ni dans l'Union douanière.
Quels objectifs pour la zone euro ?
Une réunion à 19 a lieu donc ce vendredi à Bruxelles, consacrée à l'avenir de la zone euro. Certaines des réformes proposées par le président français Emmanuel Macron bénéficient désormais du soutien de l'Allemagne, mais le chemin est encore long avant d’obtenir un consensus au sein de la zone euro. Par exemple en ce qui concerne la mise en place d'un budget spécifique ou d'un poste de ministre des Finances.
Il s'agissait plutôt de se mettre d'accord sur les objectifs à atteindre, notamment en matière de convergence fiscale, de stabilité économique ou de de justice sociale, avant de décider des moyens mis en œuvre pour y parvenir.
Les 27 membres du Conseil européen ont ainsi confirmé pendant la journée de vendredi l'accord obtenu cette semaine par la Commission européenne, sur la période de transition qui suivra le Brexit, et qui va s'étaler de mars 2019 à la fin 2020. Ils ont aussi donné le feu vert sur les lignes directrices qui vont guider la négociation sur la future relation de l'Union européenne avec le Royaume-Uni. Le négociateur en chef de l'Union Michel Barnier l'a répété, cette relation devra respecter les principes du Marché unique européen, ce qui, à ce stade, se présente comme une difficulté à surmonter, car Londres ne veut plus de la libre circulation des citoyens européens, ayant d'ailleurs refusé à ce stade, de rester dans le Marché unique et l'Union douanière.
Il ne sera pas simple non plus de régler la question de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni. Néanmoins, la Première ministre britannique Theresa May reste confiante, elle parie sur une nouvelle dynamique en vue d'un partenariat fort avec l'Union, à la fois sur l'économie et la défense.