L'UE et le Royaume-Uni s'accordent sur la période de transition post-Brexit

Bruxelles et Londres ont franchi une nouvelle étape ce lundi 19 mars en se mettant d'accord sur une « large partie » du traité de retrait du Royaume-Uni de l'UE. Les deux négociateurs, Michel Barnier et David Davis, ont annoncé avoir trouvé un accord « complet » sur les droits des citoyens, sur la période de transition post-Brexit, mais toujours pas sur la question de la frontière irlandaise.

Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota

Des discussions « intensives » ont eu lieu ces dernières nuits, à en croire les deux négociateurs en charge du Brexit. Ils se sont notamment mis d'accord sur une période de transition.

« Pendant cette période, le Royaume-Uni ne participera plus au processus de décision de l’Union européenne, a expliqué Michel Barnier, le représentant de l'UE. Il conservera néanmoins tous les avantages et les bénéfices du marché unique, de l’union douanière et des politiques européennes. Il devra donc aussi respecter toutes les règles européennes, au même titre que les États membres. »

Autre avancée : les citoyens européens qui arrivent durant cette periode de transition bénéficieront des mêmes droits que ceux arrivés avant le Brexit.

Michel Barnier rappelle toutefois que des questions clés restent à régler. « Une étape décisive reste une étape. Nous ne sommes pas au bout de la route. Il nous reste encore beaucoup de travail, sur des sujets importants et en particulier, l’Irlande et l’Irlande du Nord. »

Sur ce point, aucune solution concrète pour l'instant. « Londres continue à explorer différentes options », précise le négociateur britannique.


Bouffée d’oxygène pour les entreprises

Cet accord de transition est une bouffée d'oxygène pour les entreprises des deux côtés de la Manche.

« Lorsque le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’Union européenne, de nouvelles règles de commerce vont être mises en place. Je prends un exemple simple : l’union douanière. Si demain le Royaume-Uni devait en sortir, cela signifierait des nouvelles règles de douane et ces transactions devront donc nécessiter un nouveau système informatique, voire même un nouveau contrôle aux frontières. Donc il faut une période pour que chacun puisse s’adapter. Que ce soient les institutions, mais surtout les entreprises, d’où l’importance de cette période dite de transition. », explique Olivier Campenon, président de la Chambre de commerce et d'industrie Franco-Britannique.  

Même écho du côté de la Fédération britannique des petites entreprises.  « Aujourd'hui c'est une étape positive pour assurer la transition. Elle va apporter de la stabilité aux entreprises, leur donner une latitude pour planifier l'avenir. Surtout pour les petites entreprises qui n'ont pas les ressources des grandes pour élaborer des stratégies », souligne Alan Soady.

Mais, insistent-ils tous les deux, il faut que les pourparlers avancent, pour que les entreprises sachent le plus vite possible de quoi le Brexit sera fait.

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