Angela Merkel avait reçu le Prix Charlemagne en 2008. A l'époque, c'est Nicolas Sarkozy qui avait fait son éloge dans la salle du couronnement de l'Hôtel de ville d'Aix-la-Chapelle. Dix ans plus tard, les rôles sont inversés. C'est la dirigeante allemande qui va féliciter le président français. Symboliquement, l'image est forte. Berlin n'est plus à la manœuvre sur le plan européen, c'est Paris qui s'active. Mais pour l'instant, les résultats d'Emmanuel Macron sont minces.
Si l'Elysée met en avant les nouvelles règles du travail détaché ou l'harmonisation fiscale, les grands projets d'union bancaire et de mécanisme européen de stabilité restent bloqués et la nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne ne facilite pas les choses.
Alors, ce jeudi, dans son discours - son quatrième sur l'Europe - le président français parlera de l'avenir de l'Union européenne à l'horizon 2030-2050. L'idée selon un conseiller est que pour convaincre les européens, il ne suffit pas de colmater les brèches, de gérer les crises, il faut aussi une vision de long terme.
Un message que le chef de l'Etat pourra mettre en scène l'après-midi. Il débattra de l'Europe avec mille étudiants de la faculté d'Aix-la-Chapelle.
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