Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Une nuée de journalistes étaient présents à Bâle pour recueillir les derniers mots publics de David Goodall. Pour le plus grand étonnement du scientifique, qui s'est dit surpris de susciter autant l'attention. Il s'est présenté devant la presse en chaise roulante vêtu d'un pull où on pouvait lire, en anglais, une inscription : « en train de vieillir de façon honteuse ».
« J'espère que mon histoire aura des retombées positives. Et que d'autres pays vont avoir une vision plus progressiste du suicide assisté, a expliqué David Goodall. J'aimerais que l'on se souvienne de moi comme de quelqu'un qui a contribué à ce que les personnes âgées puissent choisir leur propre mort ».
David Goodall l'a redit : personne ne lui a forcé la main. Il aurait simplement aimé pouvoir mettre fin à ses jours en Australie si la loi le lui avait autorisé. Et quand on lui demande s'il n'a pas eu des doutes, à un moment, la réponse fuse : pas un seul instant.