Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard
Lors de la visite d'Alexis Tsipras, 2 500 mécontents se sont rassemblés à Mytilène, le chef-lieu de l'île de Lesbos. Sur les images diffusées par la télévision publique grecque, on pouvait lire des banderoles disant : « on n’en peut plus». Un message relayé par le maire, Spiros Galinos, un peu plus tôt dans la journée : « Nous vivons au quotidien les conséquences négatives d'une année de récession financière avec la gestion limite de la question migratoire à Lesbos, Chios et Samos. Selon moi, un prérequis à toute action de développement, c'est le retour à la sécurité et la normalité. »
Le maire de Mytilène a appelé, encore une fois, à transférer réfugiés et migrants vers le continent. Lors de son discours, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, lui, a surtout parlé d'accélérer les procédures d'asile : « Cela veut dire plus d'employés pour les centres de premier accueil, plus de personnes pour l'examen des demandes, un focus des comités du service d'asile sur les îles, plus de traducteurs qui facilitent toute la procédure. »
Il a aussi proposé des compensations financières pour deux villages situés près des centres d'enregistrement et de premier accueil surpeuplés.
Mais alors que le Conseil d'Etat avait retoqué la « restriction géographique », une règle qui bloque les demandeurs d'asile sur les îles, le gouvernement cherche à la réintroduire par le biais d'une loi.