Avec notre envoyée spéciale à Erevan, Anastasia Becchio
A quelques heures d’un vote crucial, l’ambiance était à la fête lundi soir. Les manifestants ont dansé sur la place de la République, comme si les jeux étaient faits, comme si le pouvoir avait déjà changé de main. « Demain, les yeux du monde se tourneront vers l’Arménie. Nous ne sommes plus un coin oublié, nous sommes un pays qui est un exemple pour le monde », a lancé Nikol Pachinian, qui a troqué sa tenue de baroudeur pour un costume bleu marine et une chemise blanche.
Il a passé une bonne partie de la journée au Parlement à discuter avec les groupes politiques. Le député est l’unique candidat au poste de Premier ministre. Il s’est assuré du soutien de trois partis d’opposition mais il lui manque encore 6 voix pour obtenir la majorité. Des voix qu’il tente de gagner auprès du Parti républicain, le parti au pouvoir.
Au cours de la rencontre avec les 58 députés du groupe, Nikol Pachinian a été soumis à un jeu de questions-réponses dans une ambiance animée. Les députés l’ont beaucoup interrogé sur sa vision de la politique étrangère et des relations avec la Russie en particulier. Il a assuré qu’il ne souhaitait pas que l’Arménie quitte l’union eurasiatique. Il a souligné qu’il n’entendait pas développer une relation avec un pays au détriment d’une autre.
Ce mardi, il appelle tous ses partisans à se réunir dès 11h du matin place de la République où un écran géant retransmettra en direct la session du Parlement.