Les Etats membres sont tous d'accord : l'utilisation d'armes chimiques est inacceptable et ne doit pas rester impunie, mais le Conseil se garde bien d’approuver les frappes américaines britanniques et françaises. La déclaration du Conseil traduit les différences d’appréciation des Etats membres. D’un côté, il y a les Grecs et les Chypriotes pour qui « la diplomatie doit revenir sur le devant de la scène ». Comme dans l’affaire Skripal, ils ne veulent pas fâcher Moscou, allié de la Syrie.
De l’autre, la plupart des Etats membres de l’Otan comme l’Italie, l’Espagne le Portugal et l'Allemagne soutiennent les frappes. Pour Angela Merkel, « les frappes » étaient « nécessaires » et « appropriées ».
La crainte d’une escalade militaire motive l’attitude réservée des autres Etats membres. Moscou pourrait tirer avantage des divisions au sein de l'Union européenne. « On ne peut pas continuer ainsi. Nous devons accroître la pression sur la Russie. C'est la condition sine qua non pour régler le conflit syrien », estime le chef de la diplomatie allemande.
Les ministres des Affaires étrangères des 28 vont donc tenter de s'entendre sur la politique à mener avec Moscou pour trouver un règlement à la guerre qui déchire la Syrie.