Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Angela Merkel et Emmanuel Macron s’étaient engagés à présenter une vision commune pour des réformes lors du sommet européen la semaine prochaine. Ce week-end, le magazine Der Spiegel a annoncé que cela ne sera pas le cas. Berlin aurait manqué de temps, occupé par les négociations pour former un gouvernement. Et aussi en raison des états d’âme de l’Allemagne sur certains projets concrets.
Angela Merkel interrogée aujourd’hui a voulu dissiper cette impression : « Le ministre des Finances va bientôt se rendre à Paris. Je vais m’y rendre également bientôt. Des rencontres destinées également à préparer le sommet européen et qui permettront de clarifier les prochaines étapes. Des reports ne sont donc pas à l’ordre du jour. »
Il n’empêche, les réticences restent importantes. Et on le sent bien, le soutien pour les propositions du président français est plus résolu chez les sociaux-démocrates que chez les conservateurs.
Olaf Scholz, le président par intérim du SPD, qui doit devenir mercredi ministre des Finances et vice-chancelier, a soutenu très tôt les idées de Paris. « Je trouve cela très positif que le président Macron ait pris l’initiative en formulant des propositions. Nous devons tous aller courageusement de l’avant. Cela doit se passer en étroite coopération avec la France », a-t-il déclaré.
Les discussions sur ces dossiers ne se dérouleront donc pas uniquement entre l’Allemagne et la France, mais aussi entre la SPD et la CDU.