Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
C'est à l'entrée de l'université de Varsovie, à l'endroit où la milice communiste avait violemment dispersé la manifestation des étudiants il y a tout juste 50 ans, qu'Andrzej Duda rend hommage aux héros de l'époque. Mais ce sont ses mots à l'attention des victimes de la campagne antisémite qui marquent les esprits.
« A ceux qui ont été chassés, aux familles de ceux qui sont morts, je veux dire pardonnez s'il vous plaît, pardonnez à la République, aux Polonais, à la Pologne d'alors, cet acte honteux », a déclaré Andrzej Duda.
A la fin de son discours, Andrzej Duda serre longuement la main de Shevah Weiss. Ancien président de la Knesset et ex-ambassadeur d'Israël en Pologne, ce dernier s'est ému des paroles sincères du président polonais : « En demandant pardon, je suis persuadé que dans deux ou trois mois, la situation entre Israël et la Pologne va se calmer. »
Andrzej Duda a peut-être réussi à redorer son image en Israël. Mais à cause de la loi sur la Shoah, les médias polonais affirment que lui et son Premier ministre sont persona non grata à la Maison Blanche jusqu'à nouvel ordre.
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