De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Jusqu'à présent, Benyamin Netanyahu a résisté aux appels émanant de la classe politique israélienne de rappeler son ambassadrice en poste à Varsovie. Il a fait de la Pologne l'un de ses principaux alliés en Europe, recommandant aux autres Etats-membres de l'Union européenne de s'inspirer de sa politique. Le Premier ministre israélien veut donc éviter une confrontation diplomatique trop forte.
Israël espère des modifications
Mais depuis l'adoption de cette loi fin janvier, Benyamin Netanyahu a demandé à l'ambassadrice israélienne en Pologne d'appeler le Premier ministre pour lui faire part de son objection au texte.
Il a également qualifié de « scandaleux » les propos de son homologue polonais affirmant qu'il y avait aussi eu « des auteurs juifs de la Shoah ». Entre ces deux alliés, le ton est monté.
Les deux dirigeants se sont finalement entretenus au téléphone et ont convenu de la visite de cette délégation polonaise. Pour le ministère israélien des Affaires étrangères, « l'objectif de ce dialogue est de préserver la vérité historique et d'empêcher l'atteinte à la liberté d'expression ».
Israël espère donc des modifications du texte. Mais le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, qui mène la délégation venue de Varsovie, a prévenu qu'il ne venait pas « négocier le contenu de la législation nationale ».