Armen Sarkissian, âgé de 64 ans, était le seul candidat au poste, sa candidature avait été proposée par le parti au pouvoir, le Parti républicain. Jusque-là ambassadeur arménien en Grande-Bretagne, il prend la succession du président actuel Serge Sarkissian, dont il partage le même nom sans lui être lié.
Les opposants au président actuel, Serge Sarkissian, affirment que la réforme constitutionnelle de 2015 n'a été conçue que pour maintenir son influence dans la vie politique du pays. Selon le politologue Stefan Safarian, « Serge Sarkissian veut rester aux commandes » et occuper le poste de Premier ministre, aux pouvoirs renforcés, une fois qu'il aura quitté celui de président le 9 avril.
Réforme adoptée lors d’un référendum entaché de soupçons d’irrégularités
Cette réforme a fait passer l’Arménie d'une gouvernance présidentielle forte à un régime parlementaire, lors d’un référendum. L'opposition avait dénoncé de nombreuses irrégularités lors de ce vote et appelé les Arméniens à descendre dans la rue, tandis que les observateurs du Conseil de l'Europe ont fait part d'allégations d'achat de vote et de bourrage d'urnes.
Le Parti républicain, pour sa part, présente la réforme comme une mesure destinée à consolider la démocratie en Arménie. Le système parlementaire renforcera, selon lui, le rôle de l'opposition et améliorera l'équilibre entre les pouvoirs législatif et exécutif. « La démocratie signifie la distribution du pouvoir, le renforcement des différentes forces politiques et le contrôle parlementaire sur le gouvernement. C'est le but de la réforme », a affirmé le porte-parole du parti et vice-président du Parlement Edouard Charmazanov.
Le nouveau président ne sera pas membre du Conseil de sécurité
Si le nouveau président arménien n'a quasiment aucun pouvoir réel - il ne sera même pas membre du Conseil de sécurité du pays -, c'est lui qui choisira le prochain chef du gouvernement, dont la candidature sera avancée par le parti au pouvoir
Ces amendements constitutionnels doivent entrer en vigueur après la fin du second mandat de Serge Sarkissian, en avril.
(avec AFP)