« C’est une blague », « arrêtez de bloquer le Parlement » ont réagi les députés d’opposition, mais la motion a bien été adoptée par le Parlement catalan issu des élections du 21 décembre. La majorité parlementaire est donc « favorable » à la « constitution d'une Catalogne en tant qu'Etat indépendant » et défend Carles Puigdemont « candidat légitime du Parlement à la présidence de la Generalitat ».
Le texte évite prudemment de ratifier, comme l'aurait souhaité la CUP, le plus radical des partis indépendantistes, la déclaration d'indépendance votée le 27 octobre 2017. Cela aurait entraîné une nouvelle mise sous tutelle immédiate de la part des autorités.
La motion demande que cessent les « ingérences » de l'Etat et de la Cour constitutionnelle visant à empêcher la « volonté démocratique » des Catalans, qui souhaitent investir Carles Puigdemont.
La Cour constitutionnelle a empêché une nouvelle investiture de Carles Puigdemont, installé en Belgique, où il s'est réfugié pour échapper aux poursuites de la justice espagnole pour « rébellion et sédition ». Le blocage politique de la Catalogne va donc se poursuivre.