Avec notre correspondante à Barcelone, Leticia Farine
Rubans jaunes de la lutte indépendantiste accrochés à leurs vestes, les manifestants sont venus samedi en nombre demander la libération d'Oriol Junqueras, le leader indépendantiste du parti de la Gauche républicaine.
Un leader qui souhaite débloquer la situation politique catalane par la reconnaissance symbolique du gouvernement en exil à Bruxelles et l'investiture effective d'un autre candidat que l'ex-président de la région Carles Puigdemont pour gouverner la Catalogne.
Une décision qui divise les indépendantistes, mais pour Daniel Farre manifestant de 50 ans, c'est l'unique solution pour que les choses avancent. « J'estime que Puigdemont continuera d'être notre président, mais je pense qu'il faut être pratique, dit-il, il est temps qu'une personne reconnue légalement par le gouvernement espagnol prenne les rênes du gouvernement catalan. »
En l'absence d'un accord, de nouvelles élections pourraient être convoquées, mais chez les sympathisants nationalistes, point de panique. Pour Adam Diaz professeur de 28 ans, la cause indépendantiste finira par malgré tout par l'emporter : « Cela fait des années qu'on vit au jour le jour, on a même dit de nombreuses fois que le processus indépendantiste était enterré, mais il faut résister, on verra ce qu'il va se passer, mais les choses vont tôt ou tard avancer ».
A la fin du rassemblement, les manifestants ont crié en chœur : « Aucun pas en arrière », preuve que les indépendantistes sont toujours aussi mobilisés.