Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Après des mois de flou concernant le Brexit, la position de Jeremy Corbyn s’est faite un peu plus précise et le dirigeant labour se dit désormais partisan d’une sortie en douceur, le fameux « soft brexit ».
« Le labour chercherait à négocier une nouvelle union globale entre le Royaume-Uni et l’Union européenne pour qu’il n’y ait pas de droit de douane avec l’Europe et pour contribuer à éviter le retour d’une frontière dure en Irlande du Nord », a affirmé le leader travailliste.
Alors que Theresa May veut voir le Royaume-Uni quitter à la fois l’union douanière et le marché unique après le Brexit pour pouvoir négocier ses propres accords commerciaux, Jeremy Corbyn parle quant à lui de rester dans une union douanière et de maintenir une forte relation avec le marché unique, grâce à un accord sur mesure pour son pays.
Le dirigeant travailliste n’offre pourtant aucun détail, notamment sur le devenir de la liberté de circulation ou le rôle de la Cour européenne de justice, et donne l’impression, tout comme les conservateurs, de vouloir finalement le beurre et l’argent du beurre.
Néanmoins, il vient de fragiliser davantage la Première Ministre, qui est sous la menace d’une rébellion au sein du parti conservateur et pourrait subir une défaite au Parlement sur cette question de l’union douanière.