Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
C'est au cœur de Westminster que ce parti anti-Brexit a lancé sa campagne. Renew n'a pour l'instant pas de représentants ou de financiers prestigieux. Le parti est dirigé par trois directeurs qui n'ont presque aucune expérience politique, mais qui comme beaucoup de Britanniques ne se retrouvent plus dans le jeu politique actuel. Et c'est cela qui fait l'identité du mouvement, calqué sur le modèle de La République en Marche.
« Il y a ce sentiment au Royaume-Uni que les politiques ne savent absolument pas ce que les Britanniques veulent vraiment, explique Sandra Khadhouri, l'une des trois représentants officiels. Les candidats qui nous rejoignent, et pour l'instant on a eu 450, viennent de chaque coin du pays et partagent cette passion qui nous assure qu'on est sur le bon chemin. Et parce que nous sommes un parti de gens normaux, en dehors de la politique traditionnelle, cela les motive à nous rejoindre. Et temps qu'ils ont des idées pour changer leur communauté et qu'ils partagent notre vision, nous sommes ravis de les accueillir et de les emmener avec nous. »
Le philosophe britannique AC Grayling était présent lors du lancement ce lundi pour apporter son soutien au parti. Il est lui aussi confiant sur le fait que le Brexit peut être arrêté : « Il y a beaucoup de parlementaires aujourd'hui qui sont contre le Brexit, mais qui attendent le bon moment pour le stopper. L'opinion publique change progressivement et les parlementaires attendent que les Britanniques soient prêts pour finalement, tout arrêter. »
Renew entamera sa tournée des villes anglaises cette semaine pour tenter de recruter des candidats pour les prochaines élections.