Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Il reste encore deux bonnes douzaines de points à régler dont la moitié devraient l’être assez facilement. La déclaration dimanche soir d'un responsable chrétien-démocrate le montre, conservateurs et sociaux-démocrates ont encore du pain sur la planche.
Les délais n'ont pas été tenus puisque la date de fin des négociations avait été fixée au dimanche 4 février au soir. Mais deux jours supplémentaires, lundi et mardi, avaient été dès le départ planifiés. Gauche et droite s'opposent notamment sur deux sujets difficiles.
Concernant le système d'assurance sociale, le SPD demande des améliorations pour le régime général par rapport aux personnes disposant d'une couverture privée. Les sociaux-démocrates veulent aussi obtenir des concessions des chrétiens-démocrates sur un autre thème important pour eux, la réduction des contrats à durée déterminée.
Le SPD doit prouver à sa base qu'il a arraché des compromis aux conservateurs, car si l'accord de coalition voit le jour, les 440 000 sociaux-démocrates seront consultés.
Angela Merkel est consciente de ces contraintes mais sa légitimité égratignée lui impose de ne pas lâcher trop de lest pour ne pas irriter ses propres troupes.
Si le vote des membres du SPD, partagés sur la prolongation de la grande coalition droite/gauche, est positif, le nouveau gouvernement Merkel pourrait être élu courant mars.