La rencontre devrait se dérouler dans un climat plus détendu. On se souvient en effet de l’échange de discours qui avait donné lieu à un véritable dialogue de sourds entre le pape François, qui s’était fait l’avocat de l’alliance des religions contre le terrorisme, tandis que le président turc, lui, s’était lancé dans un vigoureux réquisitoire, en fait très politique, contre la montée de l’islamophobie en Occident.
Dans la bibliothèque du Vatican, l’échange est privé et le président Erdogan vient chercher un allié sur la question de Jérusalem.
Depuis l’annonce de Donald Trump de reconnaître la ville des trois monothéismes capitale d’Israël, le président Erdogan se présente, en effet, comme le champion de la cause palestinienne. Et sa demande de préserver le statu quo de Jérusalem rejoint la position du Saint-Siège qui voit dans la décision du président américain une menace pour la paix.
La paix dans la région après la guerre contre Daech. La question des réfugiés que l’Europe a en partie déléguée à la Turquie seront au centre des entretiens alors qu’un nouveau front s’est ouvert avec l’intervention de l’armée turque au Kurdistan syrien.