« J'étais en train de me rendre en voiture au gymnase, quand j'ai entendu à la radio l'histoire de la jeune fille de 18 ans, tuée par un Nigérian dealer de drogue et retrouvée découpée en morceaux dans des valises. J'ai fait demi-tour, je suis rentré chez moi, j'ai ouvert le coffre-fort et j'ai pris le pistolet. J'ai décidé de tous les tuer » : c'est le récit de Luca Traini, 28 ans, crâne rasé, image d'inspiration fasciste tatouée sur la tempe.
Cet agent de sécurité, arrêté et interrogé par la police italienne, a tiré le contenu de deux chargeurs avec un pistolet semi-automatique, samedi 3 février au matin dans les rues de Macerata. Cinq hommes et une femme, des Africains originaires du Mali, du Ghana et du Nigeria, ont ainsi été blessés, dans la petite ville de 43 000 habitants, qui se trouve non loin de la côte adriatique.
Au domicile de Luca Traini, la police a découvert une copie du livre Mein Kampf d'Adolf Hitler et un livre d'histoire sur Benito Mussolini, ainsi qu'un magazine sur la jeunesse fasciste.
En 2017, le tireur s'était présenté à des élections communales sous l'étiquette du parti souverainiste et anti-immigration, la Ligue du Nord.