Avec notre correspondante à Londres, Murielle Delcroix
Le document du gouvernement étudie trois principaux scénarios et montre qu'à chaque fois l'ensemble des secteurs et des régions du pays seront affectés : si Londres quitte l'UE sans aucun accord cela entraînera dans les 15 prochaines années une baisse de 8% de la croissance ; si le pays conclut un accord de libre-échange avec Bruxelles, la baisse sera de 5% et même si le gouvernement choisit finalement de rester dans le marché unique, la croissance baissera malgré tout de 2%.
Plongé dans l'embarras, le gouvernement s'est empressé d'expliquer que cette analyse ne prenait pas en compte l'option privilégiée par Theresa May d'un accord taillé sur mesure.
Mais ce document a décuplé la colère des « Brexiters » durs qui rappellent que jusqu'à présent toutes les prévisions sur les conséquences du Brexit se sont avérées exagérées voire fausses.
Le tête de Philip Hammond
Surtout, ils profitent de cette fuite pour poursuivre leur travail de sape face à un gouvernement qu'ils estiment trop conciliant vis-à-vis de Bruxelles et demandent avec insistance la tête du ministre de l'Economie Philip Hammond, adepte, lui, d'un maintien au sein du marché unique.
Et la question se repose de la survie du gouvernement de plus en plus affaibli, paralysé par les divisions internes des conservateurs.