Le Brexit dans le brouillard

Alors que la Commission européenne organise lundi 29 janvier à Bruxelles sa première réunion de l'année consacrée au Brexit, le flou le plus total continue de planer sur les futures relations entre l'UE et Londres.

L'heure tourne et Londres et Bruxelles doivent désormais s'entendre sur une période de transition post-Brexit, avant que des discussions ne puissent commencer, au printemps, sur leur future relation commerciale.

Theresa May, dont le gouvernement est fragilisé par les remaniements, a beau affirmer que son pays va bien vers la sortie de l'Union, tout n'est pas aussi clair. Des voix discordantes se font entendre au sein même de l'exécutif. Mais la chef du gouvernement britannique ne peut pas prendre le risque politique de se dédire. Pendant ce temps, les idées du camp adverse se renforcent. Les milieux d'affaires accentuent la pression pour prôner la sortie la plus douce possible de l'UE.

A Bruxelles, où l'on a bien saisi le malaise, on tend une perche. Donald Tusk le président du Conseil européen a malicieusement glissé la semaine dernière qu'en cas de regret, Londres pouvait toujours changer d'avis sur le Brexit. Une idée qui fait doucement son chemin dans les rangs des parlementaires, renforçant les opposants au Brexit.

Mais l'idée infuse aussi dans l'opinion. D'après un récent sondage, 46 % des Britanniques interrogés jugent la décision de quitter l'Union européenne « mauvaise », contre 42 % à la trouver « bonne ». Rendant l'équation politique est de plus en plus complexe pour Theresa May.

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