Traité de l'Elysée: journée des symboles au Parlement français et au Bundestag

C'est le cinquante-cinquième anniversaire du Traité de l’Elysée, ce traité conclu entre Paris et Berlin dix-huit ans après l’effondrement du nazisme. Un traité progressivement renforcé et qui doit encore l’être. Le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, s’est exprimé le 22 janvier au matin en allemand devant le Bundestag à Berlin et son homologue Wolfgang Schäuble était devant l’Assemblée nationale lundi après-midi.

C’était la journée des symboles, décorum et solennité à Berlin et à Paris. Devant l’Assemblée nationale, Wolfgang Schäuble s’est exprimé en français : « Nous voyons le nouvel élan que connait la politique européenne. Nos Parlements prennent aujourd’hui cet élan. Et ils en prennent le rythme. Nous faisons en effet un grand pas en avant. »

Applaudissements debout pour les quinze minutes d’allocution du président du Bundestag, mais aussi cependant des voix discordantes. Et notamment le député France insoumise, Eric Coquerel : « Je dis au président Schäuble que, pour ma part, je ne peux oublier le rôle particulièrement dur qu’il a tenu lors de l’odieux chantage au peuple grec, martyrisé depuis 2015 ». Sourire de l’ex-ministre allemand des Finances assis dans l’Hémicycle.

Quelques heures auparavant au Bundestag, Wolfgang Schäuble avait déjà assisté à un éclat : le refus du leader de l’extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) de commémorer le traité. Des deux côtés du Rhin, les adversaires de l’Europe Macron-Merkel se font entendre. Ceux-là n’ont pas signé la résolution commune des deux Parlements. Une résolution pourtant votée largement au final.

Un texte qui évoque des coopérations à renforcer, un travail commun pour un nouveau traité de l’Elysée, un geste symbolique et un message : l’Allemagne a beau être paralysée politiquement, Paris et Berlin ont toujours des projets.

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