Avec notre envoyé spécial à Bonn, Pascal Thibaut
C’est dans l’ancien siège du Bundestag que se tient le congrès extraordinaire du SPD ce dimanche à Bonn. Tout un symbole puisqu’il s’agit de savoir si les sociaux-démocrates acceptent ou non une nouvelle alliance avec les conservateurs au Parlement élu le 24 septembre dernier.
Comme début décembre, lors de son dernier congrès, le SPD va procéder à une introspection publique dont il a le secret. Les uns emmenés par le président du parti Martin Schulz vont défendre le pré-accord conclu il y a dix jours avec les chrétiens-démocrates et plaider pour le début de négociations en bonne et due forme avec les conservateurs. Ils défendent les avancées faites par le SPD dans ce premier texte sur l’Europe ou les dossiers sociaux.
Pour les opposants résolus à une nouvelle grande coalition emmenés par le mouvement de jeunesse du SPD, le parti qui a engrangé une défaite historique il y a quatre mois au terme d’une alliance de quatre ans avec les conservateurs, doit en tirer les leçons et se ressourcer dans l’opposition. Une position d’autant plus ferme que ces opposants à une grande coalition ne voient pas dans le pré-accord conclu avec la droite une politique de gauche qu’ils réclament.