Avec notre envoyée spéciale à Prague, Anissa el-Jabri
Faire campagne, débattre, évoquer ses opposants : cela a été non jusqu'au bout pour Milos Zeman. Le président qui sollicite un deuxième mandat est fidèle à lui-même.
Vétéran de la gauche tchèque devenu populiste, provocateur assumé, ses adversaires dit-il sont des « idiots », les journalistes des « fumiers ». Il faudrait les liquider, avait-il déclaré en présence de Vladimir Poutine.
Milos Zeman se veut surtout la voix des plus modestes. Les suffrages des
habitants des petites villes et les ouvriers devraient lui permettre d'arriver en tête pour ce premier tour selon les sondages.
Un président coup d'éclat très contesté dans les grandes villes qui ont leur champion : Jiri Drahos. Un scientifique au langage châtié et aux convictions pro-européennes, candidat sans parti mais soutenu par le centre droit.
Au total, une dizaine de personnalités se présentent aujourd'hui, toutes d accord sur un seul point : le refus de la politique de quotas de répartition des migrants de l'Europe. C'est bien simple, la République tchèque a accueilli en tout et pour tout 12 réfugiés.