Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
A Athènes, Iannis Mouzalas, le ministre grec de l’Immigration a fait le bilan du programme des relocalisations. Mais alors que des discussions sont en cours pour refondre le système européen de répartition des demandeurs d’asile, il a dit craindre les dernières propositions de Donald Tusk. En décembre, le président du Conseil européen a en effet proposé de supprimer les quotas de réfugiés.
« Je veux croire que la Commission et le Parlement européen s’opposeront a ces propositions qui mettent en jeu les fondations sur lesquelles s’est construite l’Union européenne. La solidarité dans l’Union européenne n’est pas du bénévolat, c’est une obligation légale », a-t-il déclaré.
La Grèce est particulièrement concernée. Sans ces quotas, elle craint que le nombre de pays qui refusent d’accepter des réfugiés augmente. Philippe Leclerc, le responsable en Grèce du Haut-Commisariat des Nations unies pour les réfugiés a plaidé, lui aussi, pour plus de solidarité : « Nous espérons que la réforme du système de Dublin va faire qu’en cas d’arrivée massive, un système prévisible soit en place avec la participation de tous les Etats membres qui recevront des demandeurs d’asile. »
Les pays du groupe de Visegrad, c’est a dire la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie proposent une assistance financière aux pays d’entrée des réfugiés dans l’Union européenne, mais ils refusent toujours d’accueillir sur leur sol dans le cadre des relocalisations.