Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Les trois organisations écologistes à l’origine du procès, dont Greenpeace, demandaient l’annulation de la décision gouvernementale d’attribuer dix nouvelles licences d’exploitation en mer de Barents dans la région arctique.
Selon elles, la poursuite de l’exploitation pétrolière et gazière du pays va à l’encontre d’une nouvelle disposition de la Constitution norvégienne qui garantit à chaque citoyen un « droit à un environnement sain », à l’encontre aussi des accords de Paris sur le climat dont la Norvège a été l’un des premiers pays signataires.
Le tribunal d’Oslo a rejeté cette demande en estimant que ces textes certes obligent le gouvernement norvégien à prendre des mesures pour garantir un environnement de qualité y compris aux générations futures, mais qu’ils n’empêchent nullement d’exploiter aussi les ressources du sous-sol.
Les organisations écologistes ont réussi une belle opération de communication avec ce « procès du climat » comme l’ont surnommé les médias norvégiens. Une opération un peu coûteuse toutefois : le tribunal les a condamnées à rembourser les frais de justice de l’Etat norvégien qui s’élèvent à 60 000 euros.