Ils ont ressorti de l’armoire leurs habits des grandes occasions : le bunad, costume national norvégien. Une façon, disent les responsables d'ONG, de « souligner la gravité de ce procès pour les générations futures ».
Des ONG poursuivant l'Etat en justice, c'est une première en Norvège. Il s'agit, expliquent les plaignants, de mettre ce pays, le plus gros producteur d'or noir d'Europe, face à ses propres contradictions.
La Norvège a été parmi les premières nations à signer l'accord de Paris le 22 avril 2016. Un mois après, Oslo accordait des licences d’exploitation du pétrole en Arctique, dans des zones jamais ouvertes à la prospection, à la limite de la banquise, dans les eaux de la mer de Barents.
Les risques pourraient être énormes
Les risques en cas d'accident, disent les spécialistes, pourraient être énormes. Cette décision, précisent les défenseurs de l'environnement, est non seulement contraire à l'accord de Paris, mais aussi à la Constitution norvégienne, dont l'article 112 garantit le droit de tous les Norvégiens à un « environnement salubre ».
Le ministre norvégien de l'Energie de l'époque avait pour sa part évoqué un « nouveau chapitre dans l’histoire de l’industrie norvégienne », vantant les créations d'emplois à venir. Les revenus pétroliers du pays sont en net recul. Ces 15 dernières années, la production de brut a été divisée par deux.
Selon les ONG, la plainte déposée en octobre 2016 contre la Norvège est la première plainte déposée contre un Etat en s'appuyant sur l'accord signé lors de la COP21 et entré en vigueur en novembre 2016.