Allemagne: 2018, une année capitale pour Angela Merkel

Depuis les législatives de septembre, qui n'ont pas permis de dégager de majorité politique claire à la chambre des députés, l’Allemagne tente de sortir de l'impasse politique. 90 jours sans gouvernement, c’est du jamais vu dans le pays après l’échec des premiers pourparlers de coalition dite « jamaïcaine ». Angela Merkel discute maintenant avec ses ex-partenaires, les sociaux-démocrates. En janvier ceux-ci doivent trouver un accord ou bien le pays pourrait retourner aux urnes.

« Les rôles s’inversent », pour leTagesspiegel de Berlin comme pour beaucoup de journaux allemands. L’époque où l’Allemagne et Angela Merkel donnaient le ton en Europe est finie et Emmanuel Macron serait seul à la barre.

Sauf que ses propositions de réforme, le président français ne peut les faire avancer seul. Défense européenne, budget de la zone euro, ces thèmes seront débattus en Allemagne

En janvier, lors des négociations de coalition pour la chancelière il sera déjà bien tard.  « Le monde attend que nous puissions agir », a dit Angela Merkel mi-décembre. La dirigeante allemande qui veut que les négociations aillent vite tente de mettre la pression sur les sociaux-démocrates.

Montrer de l’impatience est inhabituel chez elle. Affaiblie comme jamais, contestée dans son camp, empêtrée dans des négociations qui s’éternisent, la chancelière veut éviter de nouvelles élections. Angela Merkel reste populaire en Allemagne mais ses soutiens dans l’opinion déclinent. Ils sont désormais près d’un Allemand sur deux à souhaiter qu’elle ne fasse pas la totalité de ses quatre ans de mandat.

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