Catalogne: Carles Puigdemont va-t-il rentrer à Barcelone?

Arrivé en tête des élections régionales côté indépendantiste, Carles Puigdemont est le candidat le plus logique à la présidence de la Catalogne. Mais le leader séparatiste n’a toujours pas quitté Bruxelles et fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt en Espagne, suite à l'organisation du référendum d'autodétermination interdit par Madrid.

Avec notre correspondante à Madrid, Aurélie Chamerois

Revenir et risquer d’être incarcéré ou renoncer à la présidence de la Catalogne : voici le dilemme actuel de Carles Puigdemont, en exil depuis près de deux mois à Bruxelles et considéré comme un fugitif par la justice Espagnole. Ce samedi 23 décembre, il a déclaré qu’il voulait rentrer dès que possible.

Cependant, s’il revient à Barcelone, il prendle risque d’être rapidement arrêté puis placé en détention préventive, à l’image de son ancien vice-président, Oriol Junqueras, incarcéré à Madrid depuis le 2 novembre dernier.

S’il reste en Belgique, il ne pourra pas se présenter au Parlement catalan et ne pourra donc pas être investi président. Une investiture par vidéo-conférence avec un écran placé dans l’hémicycle a été évoquée, mais elle serait contraire au règlement du Parlement.

Resterait comme option l’amnistie ou une grâce du gouvernement espagnol, mais ces processus prendraient du temps et ils devraient avant tout découler d’un large consensus politique, ce qui n’est pas du tout à l’ordre du jour.

Selon ses proches, Carles Puigdemont étudie actuellement toutes les possibilités. Quoi qu’il en soit, la décision devra être prise avant le 6 février prochain, date limite pour le débat d’investiture.

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