« Le soutien aux victimes est arrivé trop tard et était insuffisant (…) Nous devons apprendre de nos erreurs », a déclaré le président Frank-Walter Steinmeier au cours de la cérémonie de commémoration organisée dans l'église du Souvenir de Berlin, à quelques mètres du lieu de l'attentat.
Récemment, le magazine Der Spiegel a donné la parole à des survivants et représentants des victimes. Ils soulignent le manque de compassion d'Angela Merkel et décrivent un Etat qui n’a pas su apporter le soutien nécessaire, ce que corrobore un rapport officiel conduit par l'ancien dirigeant du Parti social-démocrate Kurt Beck. Il y pointe par exemple l'envoi de factures aux proches des personnes décédées avec injonction de régler les frais de l'autopsie sous 30 jours.
Un autre document dénonce l’impréparation des autorités face au risque terroriste. L’auteur de l’attaque, le Tunisien Anis Amri, qui avait une douzaine d’identités, avait été repéré comme extrémiste islamiste et trafiquant de drogue.
« Nous n’étions pas suffisamment préparés », reconnait le ministre de la Justice Heiko Maas dans le Tagesspiegel. Rien ne dit que les mea culpa et les promesses suffisent à tourner la page. Le quotidien Bild rapporte une information qui ne va pas dans le sens de l’apaisement : dans son invitation faite aux proches et aux blessés à venir assister aux commémorations, la mairie de Berlin a précisé qu’elle ne rembourserait pas le taxi.