Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Tout ce qu’il était possible de faire de travers a été fait. Il y a eu dans tous les domaines des erreurs, des négligences, des irrégularités ou des lacunes organisationnelles et structurelles ». Le rapport final de l’ancien juge Bruno Jost est sans appel. Après plusieurs mois d’enquête, l’ancien magistrat dresse un bilan sans nuances.
Alors qu’Anis Amri était considéré à Berlin comme particulièrement dangereux, son observation n’a lieu au mieux que du lundi au vendredi. Plus grave, le rapport estime qu’il aurait été probablement été possible d’appréhender Anis Amri plusieurs mois avant l’attentat commis contre le marché de Noël de Berlin en décembre. Pas nécessairement pour ses liens avec la scène islamiste mais comme dealer de drogue.
Le rapport évoque aussi les manipulations auxquelles s’est livrée la police criminelle berlinoise après l’attentat pour dissimuler ses négligences. Ces passages ne sont pas lisibles dans la version officielle du rapport en raison d’une procédure judiciaire en cours contre les policiers concernés.