Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« D’après tout ce que nous savons jusqu’à présent, nous partons du principe que Anis Amri a commis l’attentat ». La porte-parole du parquet fédéral compétent en matière de terrorisme a confirmé ce mercredi 4 janvier la responsabilité d’Anis Amri.
Les empreintes et les papiers du jeune Tunisien avaient été retrouvés dans le camion utilisé pour l’attentat. Les autorités allemandes confirment également les informations venues d’Italie : l’arme utilisée par Amri pour tuer le chauffeur policier polonais est la même avec laquelle le fuyard a tiré sur des policiers à Milan lors de son arrestation.
L’enquête piétine en revanche sur les complices éventuels du terroriste. Un autre Tunisien arrêté mardi à Berlin reste en détention pour une fraude présumée aux prestations sociales. L’homme avait fait l’objet d’une enquête en 2015 car il était soupçonné de vouloir se procurer des explosifs. Il connaissait Amri depuis fin 2015 et l’avait rencontré la veille de l’attentat. Mais les enquêteurs n’ont pas pour l’instant d’éléments prouvant sa complicité.
On ne sait pas non plus à qui Amri a envoyé un message depuis la cabine du camion avant l’attentat. Une caméra l’a filmé à la gare du Zoo à Berlin. Se sachant observé, il a montré son index levé, un signe utilisé par les soutiens du groupe Etat islamique.