Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
La Commission européenne soupçonne le numéro un mondial de l'ameublement d'avoir bénéficié d'avantages fiscaux indus de la part des Pays-Bas.
Dans le collimateur de l'instance : Inter Ikea, l'une des sociétés qui exploite l'activité de franchise d'Ikea. Celle-ci aurait payé moins d'impôts que d'autres entreprises soumises aux mêmes règles. Ce qui est contraire au principe de concurrence. « Nous allons procéder à un examen minutieux du traitement fiscal que les Pays-Bas ont appliqué à Inter Ikea », indique la commissaire, Margrete Vestager, qui s'en est déjà prise à des géants comme Apple ou Amazon.
De 2006 à 2011, le transfert d'une partie importante des profits d'Inter Ikea vers une filiale au Luxembourg les a rendus non imposables. En 2011, une nouvelle décision du fisc néerlandais lui a encore permis de transférer une partie de ses bénéfices vers sa société-mère basée au Liechtenstein.
C'est le groupe des Verts européens qui a rédigé un rapport sur Ikea et l'a transmis a la Commission. Il se félicite aujourd'hui de l'ouverture d'une enquête.