L'intervention militaire russe de 2015 en Syrie a permis de sauver le régime de Bachar el-Assad et Moscou veut y voir une victoire contre les jihadistes du groupe Etat islamique. La Russie a bien l'intention de peser dans tous les processus consacrés à l'avenir politique de la Syrie.
A l'heure où la Russie annonce le retrait d'une « partie significative » de ses troupes déployées en Syrie, on constate que Moscou a entamé un retour durable dans tout le Moyen-Orient : au Caire cette semaine, Vladimir Poutine et son homologue Abdel Fattah al-Sissi ont finalisé l'accord de construction de la première centrale nucléaire égyptienne.
Le Président russe s'est ensuite rendu en Turquie : les deux pays se sont rapprochés ces dernières annnées et envisagent désormais de renforcer leur coopération militaire, ce qui est susceptible de froisser les Etats-Unis car la Turquie est membre de l'OTAN.
Malgré sa proximité avec Téhéran et Damas, la diplomatie russe semble vouloir s'adresser à tous les acteurs de la région, aux Turcs comme aux Kurdes, à l'Iran comme aux Pays du Golfe, aux Israéliens comme aux Palestiniens, au moment où leur conflit connait un nouvel épisode de tension après l'annonce américaine concernant Jérusalem.