A 2 500 kilomètres de Moscou, au bord de l'Arctique, la péninsule de Yamal abrite un gigantesque site gazier et une usine de production de GNL. Un investissement de 27 milliards de dollars porté par le groupe privé russe Novatek à 50%, le français Total, 20%, et le groupe pétrolier chinois CNPC, 20%.
La production devrait attendre 16 millions et demi de tonnes de GNL par an à partir de 2019. Mais dans des conditions climatiques extrêmes, jusqu'à moins 50 dégrés. Un défi technique donc, qui porte tant sur le fonctionnement de l'usine que sur l'acheminement du gaz en empruntant le passage du nord-est.
Cette voie maritime qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en longeant la côte nord de la Sibérie est le chemin le plus court entre l'Europe et l'Asie. Il est devenu un axe militaire et commercial stratégique car de plus en plus accessible avec le réchauffement climatique. Le russe Novatek est confiant dans l'avenir : le projet Arctique 2 sur la péninsule voisine de Gydan devrait voir le jour en 2022.