Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Jusqu’en 2015, la carrière de Mateusz Morawiecki, 49 ans, s’inscrivait dans le monde de la finance. Economiste brillant, il a alors renoncé à un poste de président d’une grande banque pour entrer au gouvernement en 2015 comme ministre du Développement.
Il est chargé de mettre en œuvre les promesses populistes du gouvernement conservateur, comme une allocution mensuelle d’au moins 115 euros pour les parents de deux enfants ou plus, mais aussi l’abaissement de l’âge de la retraite et le remboursement de médicaments pour les seniors.
Pour les financer, Morawiecki combat sans pitié la fraude fiscale et creuse la dette publique polonaise. Si l’opposition s’inquiète de l’économie nationale à long terme, pour l’heure la Pologne a un taux de chômage historiquement bas, moins de 7%, et un excédent budgétaire au troisième trimestre.
Elégant, cultivé et polyglotte, Mateusz Morawiecki va tenter de redorer l’image écornée de la Pologne au sein de l’Union européenne, toujours sous l’œil autoritaire de son chef de parti, Jaroslaw Kaczynski.