Avec notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace
Des centaines de Viennois debout, devant la chancellerie, une bougie à la main. Tout un symbole pour ces manifestants qui rejettent une coalition entre conservateurs et extrême droite. Une coalition qui a déjà existé en Autriche, entre 2000 et 2006.
« On a déjà eu ce genre de gouvernement et aujourd'hui encore on subit les conséquences de leurs décisions abusives. C'est pour cela que je suis ici, pour montrer qu'il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec ce genre de politiques », explique Stephan.
Beaucoup ne veulent pas du FPÖ dans un gouvernement. C'est un parti qui a été fondé par d'anciens nazis, rappelle Elga, rescapée des camps de la mort. Elle est venue pour elle, mais pas seulement : « Je me dois de venir pour toutes les autres victimes. Je ferai tout ce que je peux pour éviter qu'une catastrophe se reproduise. »
Les manifestants se savent pourtant minoritaires. D'après les sondages, une majorité d'Autrichiens veut donner une chance à une coalition entre conservateurs et extrême droite. « Les gens n'ont pas l'air d'avoir retenu les leçons de l'histoire. Ce n'est pas seulement le cas en Autriche, mais dans le monde entier, c'est le grand problème ! C'est pour cela que nous sommes venus, pour montrer qu'on existe, nous aussi ! » s'exclame Eshley.
Un mois après les législatives remportées par les conservateurs, l'ÖVP et le FPÖ, arrivé troisième, négocient en vue de former une future coalition de gouvernement. Les discussions devraient durer encore un mois.