avec notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace
Sebastian Kurz n’a pas perdu de temps. Moins de dix jours après les élections législatives, il annonce avoir déjà un partenaire privilégié pour les négociations : le FPÖ. Si elle est rapide, l’annonce n’est pas tellement surprenante. Dès samedi, Sebastian Kurz semblait en effet très satisfait après son entrevue avec Heinz-Christian Strache, le leader d’extrême-droite. Tandis qu’il a été bien silencieux dimanche, après son entretien avec Christian Kern, le chef du parti social démocrate, arrivé lui second aux élections.
Mais pour que l’alliance entre conservateurs et extrême droite soit entérinée, il faut que les deux partis tombent d’accord sur qui entre au gouvernement et à quels postes. Sebastian Kurz a déjà prévenu : il veut un gouvernement pro-européen, qui s’engage contre l’antisémitisme. Conditions difficiles à priori à remplir pour le FPÖ, parti eurosceptique, fondé par d’anciens nazis en 1956 mais Sebastian Kurz assure que le FPÖ a « une forte volonté de changement ».
Le parti a d’ailleurs d’ores et déjà exigé le ministère de l’Intérieur et voudrait également celui des affaires étrangères et européennes. C’est là que les négociations risquent d’être ardues. Sebastian Kurz a simplement précisé qu’il voulait un gouvernement avant Noël.