Avec notre correspondante en Italie, Anne le Nir
Tous les experts l’observent : la Sicile est depuis plus de 50 ans une sorte de laboratoire des futurs équilibres politiques nationaux. Marco Damilano, directeur de l’hebdomadaire l’Espresso, explique que « ces élections vont permettre aux partis de mesurer leur force sur le terrain. La Sicile dira combien pèse le Parti démocrate, combien pèse le Mouvement 5 étoiles, combien pèse la droite. Or après la Sicile, il y aura directement les élections générales. Ce vote sicilien sera donc une métaphore du vote national ».
Or, selon tous les sondages, le représentant du Mouvement 5 étoiles, le quadragénaire Giancarlo Cancelleri, géomètre de formation, est au coude-à-coude avec le vieux loup de la politique sicilienne Nello Musumeci, 62 ans, soutenu par les partis de droite et Silvio Berlusconi. Les candidats du Parti démocrate de Matteo Renzi, de la gauche radicale et d’une mini formation indépendantiste sont relégués loin derrière.