Avec notre envoyé spécial à Barcelone, Benjamin Delille
Entre 8h00 et 9h00 vendredi matin, de nombreux indépendantistes étaient devant les distributeurs de billets de Barcelone. L'objectif était de retirer une somme symbolique, souvent 155 euros en référence à l'article de la Constitution, pour envoyer un message aux banques et entreprises qui ont déplacé leur siège social hors de Catalogne.
Action médiatique pour répondre à un acte qui l'est tout autant selon eux : ces banques essaieraient d'instiguer la peur pour discréditer le mouvement d'indépendance.
Une chose est sûre, selon Philippe Saman, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) française sur place : la délocalisation des sièges sociaux ne signifie pas non plus une fuite des capitaux.
« Je ne suis pas inquiet aujourd’hui sur le nombre des entreprises qui s’en vont. Elles s’en vont, mais elles ne s’en vont pas réellement. Le marché, il est là. Si on ne change pas d’activité et notamment le lieu de résidence des dirigeants, ce changement de siège n’a qu’un impact très limité à l’endroit où vous allez payer vos impôts », estime-t-il.
Bien que l'incertitude politique puisse inquiéter certains investisseurs, cette fuite d'entreprises semble souvent s'inscrire dans la guerre médiatique que se livrent pro et anti-indépendance. Avec une bataille importante prévue ce samedi : la grande manifestation pour l'indépendance à partir de 17h00.